Interpellée le 13 mai dernier à l’Assemblée Générale par Mme Gilda HOBERT (Députée PRG du Rhône), Marisol Touraine (actuelle Ministre des Affaires Sociales et de la Santé) a clairement réaffirmé les axes préconisés par le gouvernement pour traiter la dépendance en France.
Traitement de la dépendance - Où en sommes-nous ?
Après avoir rappelé que le 21ème siècle sera celui du vieillissement, Mme Gilda HOBERT a interpellé Marisol Touraine (lors des questions au gouvernement) et donné des chiffres révélateurs :
- Les 75 ans et + sont à ce jour de 5 millions et passeront à + de 10 millions en 2060
- Les 85 ans et + vont tripler en 2050
A l'occasion de cet échange, Marisol Touraine a réaffirmé la volonté de mettre en place des moyens pour maintenir les personnes âgées à domicile (concerne 700 000 personnes actuellement). Elle a par ailleurs réaffirmé qu'un texte de loi sur la dépendance était en préparation...Cela fait maintenant des décennies que les gouvernements successifs parlent de politique de la dépendance sans que cela ne soit effectif...
Que faut-il en conclure ?
EHPAD et résidences senior sont promis à un bel avenir !
Deux enseignements majeurs sont à retenir concernant cette intervention de Marisol Touraine :
1) Confirmation que la "puissance publique" est impuissante pour financer des établissements pour personnes âgées dépendantes ou EHPAD. Cela n'est pas nouveau, puisque dans les faits, les appels à projets pour de nouveaux EHPAD (financés pour partie par la collectivité) ont largement diminués. Seulement 6 000 lits nouveaux en 2013...
Si les EHPAD sont moins nombreux à ouvrir, cela reste sans effet sur le vieillissement de la population et le développement de la dépendance...Il n'y a donc aucune réponse apportée par Marisol Touraine sur ce plan. Le financement privé des EHPAD a encore de beaux jours devant lui et semble pour le moment incontournable. Le déséquilibre offre/demande n'a jamais été aussi criant et l'investissement en EHPAD jamais autant d'actualité.
2) Confirmation que la prévention de la dépendance et le maintien à domicile sont désormais privilégiés. L'objectif est ici de retarder au maximum l'arrivée de la dépendance. Si le maintien à domicile semble possible pour une partie de la population (Marisol Touraine parle de 700 000 personnes concernées), qu'advient-il de l'autre partie de la population qui constitue la majorité ?
Lorsque le maintien à domicile n'est plus possible et que la personne est encore autonome, la résidence senior dite de dernière génération trouve tout son sens. Cela n'est donc pas un hasard de voir aujourd'hui se développer ce type d'hébergement. L'investissement en résidence senior répond donc à un réel marché et occupe un segment plein de promesses. Certains poids lourds du secteur comme Domitys l'on déjà bien compris et un récent sondage confirme cet engouement.
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